A Salinas Grandes, désert de sel au nord de Salta, un panneau alerte le voyageur: "Non au lithium, oui à l'eau et à la vie".
"Ce n'est pas, comme ils disent, qu'ils vont sauver la planète. C'est plutôt nous qui devons donner notre vie pour (la) sauver", peste Veronica Chavez, présidente de la communauté indigène Kolla Santuario de Tres Pozos, non loin de Salinas Grandes.
"Nous ne mangeons ni lithium, ni batteries. Nous buvons de l'eau", assure-t-elle, interrogée par l'AFP devant d'énormes amas de sel récoltés par une coopérative locale.
A quelques mètres de là, Barbara Quipildor, 47 ans, prépare des +empanadas+ dans une petite construction faite en sel. "Je veux qu'ils nous laissent tranquilles, en paix. Je ne veux pas du lithium (...), ce qui me préoccupe c'est l'avenir des enfants de mes enfants", dit-elle.