Selon des données officielles du Panama, entre janvier et mi-octobre, quelque 185.000 personnes ont traversé la jungle du Darien, dont 133.000 en provenance du Venezuela.
J'ai vu "beaucoup de morts, beaucoup de montagnes et beaucoup de rivières qui ont emporté beaucoup de gens (...), c'était horrible", raconte Nélida Pantoja, 46 ans, en route vers les Etats-Unis avec plusieurs membres de sa famille.
En plus de la topographie compliquée de la jungle, entre zones montagneuses et marécages, les migrants sont à la merci des serpents venimeux et des groupes criminels.
A Canaan Membrillo les migrants vénézuéliens, mais également d'autres nationalités, profitent d'un répit, se reposant sous des tentes ou jouant au basket.
"Je me suis perdu pendant trois jours dans la jungle avec ma famille. Avec mes enfants, nous allions trop lentement et je n'arrivais pas à suivre le groupe", raconte Darwin Vidal, 33 ans.